Lana Turner

Date de naissance : 8 février 1921

Date de décès : 29 juin 1995

Nom : Julia Jean Mildred Frances Turner

ACTRICE

BIOGRAPHIE :

Lana Turner naît à Wallace, aux Etats-Unis, le 8 février 1920 ou 1921, selon les sources. Après avoir changé plusieurs fois de résidence, elle se retrouve finalement à Los Angeles. C’est là que, en 1936, elle attire l’attention de Billy Wilkinson, propriétaire du magazine «The Hollywood Reporter». Celui-ci la recommande à une agence de casting et la jeune fille débute à l’écran comme figurante dans «Une étoile est née» (1937).

Elle est ensuite engagée par Mervyn Le Roy qui lui offre un rôle secondaire dans «La ville gronde» (1937). Elle s’y fait remarquer et est bientôt surnommée «The sweater girl» («La fille au pull») en raison du gilet moulant qu’elle porte dans le film et qui met sa poitrine particulièrement en valeur.

En 1938, elle signe avec la M.G.M., qui vient de perdre tragiquement Jean Harlow et qui comprend vite que sa nouvelle recrue a tout pour devenir le nouveau sex-symbol de la compagnie. Elle gravit alors rapidement les échelons et obtient ses premiers rôles de vedette dans «These Glamour Girls» (1939), «Dancing Co-Ed» (1939), «Two Girls on Broadway» (1940) et «Whe Who Are Young» (1940).

En 1941, «La danseuse des Folies Ziegfeld» la fait accéder au rang de grande star. Les années 40 constituent une période faste pour l’actrice, considérée à l’époque comme une des étoiles les plus rentables de la M.G.M. grâce à, entre autres, «Franc-jeu» (1941), «Je te retrouverai» (1942), «Johnny, roi des gangsters» (1942), «Week-end au Waldorf» (1945), «Le facteur sonne toujours deux fois» (1946), «Le pays du dauphin vert» (1947), «Eternel tourment» (1947), «Les trois mousquetaires» (1948), …

Durant la première moitié des années 50, Lana Turner connaît encore de beaux succès comme «La veuve joyeuse» (1952), «Les ensorcelés» (1953) ou encore «Le renard des océans» (1955), tourné pour la Warner. Mais elle apparaît aussi dans des échecs commerciaux comme «Laisse moi t’aimer» (1951) ou «Le fils prodigue» (1955). Après «Diane de Poitiers» (1956), qui ne fait pas d’étincelles au box-office, la M.G.M et l’actrice se séparent.

Elle accepte ensuite l’offre du producteur Jerry Wald de tourner «Les plaisirs de l’enfer» (1957), adapté du célèbre roman «Peyton Place». Elle n’aura pas à regretter sa décision car le film remporte un triomphe.

Le 4 avril 1958, Cheryl Crane, la fille adolescente de Lana, est témoin d’une violente dispute entre sa mère et son amant de l’époque, Johnny Stompanato, et abat celui-ci d’un coup de couteau. Le scandale fait la une des journaux et, pour en profiter au maximum, la Paramount se dépêche de sortir dans les salles «Je pleure mon amour», que l’actrice vient de terminer. L’accueil du public est plutôt tiède et, à Hollywood, on se demande si sa carrière survivra à cette triste affaire.

Cheryl quittera libre le tribunal, l’enquête ayant établi qu’elle avait tué Stompanato afin de protéger sa mère. Lana recommence à travailler et revient au premier plan grâce au flamboyant mélodrame «Mirage de la vie» (1959), un des plus gros succès de l’histoire de la Universal. Elle est ensuite la vedette d’une autre réussite commerciale, «Meurtre sans faire-part» (1960).

Les productions qui suivent ne sont pas à la hauteur et sa carrière décline peu à peu. Elle tient son dernier grand rôle dans «Madame X» (1966), qui ne remporte malheureusement pas le succès escompté. Les temps ont changé et le public féminin, auquel ce film était particulièrement destiné, préfère rester chez lui à regarder des «soap-opéras» à la télévision, qui s’est imposée au fil des ans comme la grande concurrente du Septième Art.

Désormais, Lana tourne peu pour le cinéma et les rares titres émaillant alors sa filmographie sont loin d’être marquants. Comme de nombreuses vedettes de sa génération, elle travaille de temps à autre pour le petit écran. On se souviendra particulièrement de sa participation en 1982 et 1983 à la populaire série «Falcon Crest».

Elle s’éteint, victime d’un cancer de la gorge, le 29 juin 1995. Les réelles qualités d’actrice de Lana Turner auront sans doute été éclipsées par sa beauté et par sa vie privée mouvementée (sept maris et de nombreuses liaisons, notamment avec Howard Hugues, Tyrone Power ou encore Fernando Lamas). Pourtant, dans certains de ses films, elle a pu démontrer qu’elle n’était pas qu’une reine du glamour. Quoi qu’il en soit, elle laissera l’image d’une des plus parfaites représentantes du star-system de l’âge d’or hollywoodien.

FILMOGRAPHIE :

1937 o Une étoile est née / Star d’Hollywood ( a star is born ) de William A. Wellman

avec Fredric March

o La ville gronde ( they won’t forget ) de Mervyn LeRoy

avec Claude Rains

o Le grand Garrick ( the great Garrick ) de James Whale

avec Brian Aherne

1938 o Les aventures de Marco Polo ( the adventures of Marco Polo ) de Archie Mayo

avec Gary Cooper

o The chaser – de Edwin L. Marin

avec Lewis Stone

o Quatre au paradis ( four’s a crowd ) de Michael Curtiz

avec Errol Flynn

o L’amour frappe Andy Hardy ( love finds Andy Hardy ) de George B. Seitz

avec Mickey Rooney

o Rich man, poor girl – de Reinhold Schünzel

avec Robert Young

o Coup de théâtre ( dramatic school ) de Robert B. Sinclair

avec Luise Rainer

1939 o On demande le docteur Kildare ( calling Dr. Kildare ) de Harold S. Bucquet

avec Lew Ayres

o These glamour girls – de S. Sylvan Simon

avec Richard Carlson

o Dancing co-ed / Every other inch a lady – de S. Sylvan Simon

avec Artie Shaw

1940 o Two girls on Broadway / Choose your partner – de S. Sylvan Simon

avec George Murphy

o We who are young – de Harold S. Bucquet

avec John Shelton

1941 o La danseuse des Ziegfeld Follies ( Ziegfeld girl ) de Robert Z. Leonard

avec James Stewart

o Franc-jeu / Je te veux comme tu es ( honky tonk ) de Jack Conway

avec Clark Gable

o Dr. Jekyll et M. Hyde ( Dr. Jekyll and Mr. Hyde ) de Victor Fleming

avec Spencer Tracy

1942 o Johnny, roi des voleurs / Johnny, roi des gangsters ( Johnny Eager ) de Mervyn LeRoy

avec Robert Taylor

o Je te retrouverai ( somewhere I’ll find you ) de Wesley Ruggles

avec Clark Gable

1943 o L’amour travesti / Jeux dangereux ( slightly dangerous ) de Wesley Ruggles

avec Robert Young

o CM Strictly G.I. – de

avec Bob Hope

· Seulement apparition

o The youngest profession – de Edward Buzzell

avec Edward Arnold

o La du Barry était une dame ( Du Barry was a lady ) de Roy Del Ruth

avec Red Skelton

o DO Show business at war / The march of time volume IX, issue 10 – de Louis de Rochemont

avec Darryl F. Zanuck

· Seulement apparition

1944 o Le mariage … une affaire privée ( marriage is a private affair ) de Robert Z. Leonard

avec John Hodiak

1945 o L’amour s’en va-t-en guerre ( keep your powder dry ) de Edward Buzzell

avec Laraine Day

o Week-end au Waldorf ( week-end at the Waldorf ) de Robert Z. Leonard

avec Van Johnson

1946 o Le facteur sonne toujours deux fois ( the postman always rings twice ) de Tay Garnett

avec John Garfield

1947 o Le pays du dauphin vert ( Green Dolphin Street ) de Victor Saville

avec Van Heflin

o Eternel tourment ( Cass Timberlane ) de George Sidney

avec Zachary Scott

1948 o Le retour ( homecoming ) de Mervyn LeRoy

avec Anne Baxter

o Les trois mousquetaires ( the three musketeers ) de George Sidney

avec Gene Kelly

1950 o Ma vie à moi ( a life of her own ) de George Cukor

avec Ray Milland

1951 o Laisse-moi t’aimer ( Mr. Imperium / you belong to my heart ) de Don Hartman

avec Ezio Pinza

1952 o La veuve joyeuse ( the merry widow ) de Curtis Bernhardt

avec Fernando Lamas

o Les ensorcelés ( the bad and the beautiful ) de Vincente Minnelli

avec Kirk Douglas

1953 o Lune de miel au Brésil ( latin lovers ) de Mervyn LeRoy

avec Ricardo Montalban

1954 o La flamme et la chair ( the flame and the flesh ) de Richard Brooks

avec Carlos Thompson

o Voyage au-delà des vivants ( betrayed / the true and the brave ) de Gottfried Reinhardt

avec Victor Mature

1955 o Le fils prodige ( the prodigal ) de Richard Thorpe

avec Edmund Purdom

o Le renard des océans / Poursuite en mer ( the sea chase ) de John Farrow

avec John Wayne

1956 o La mousson ( the rains of Ranchipur ) de Jean Negulesco

avec Richard Burton

o Diane de Poitiers ( Diane ) de David Miller

avec Roger Moore

1957 o Madame et son pilote / Pilotes du septième ciel ( the lady takes a flyer / a game called love /

lion in the sky / wild and wonderful ) de Jack Arnold

avec Jeff Chandler

o Les plaisirs de l’enfer ( Peyton Place ) de Mark Robson

avec Arthur Kennedy

1958 o Je pleure mon amour ( another time, another place ) de Lewis Allen

avec Sean Connery

1959 o Mirage de la vie ( imitation of life ) de Douglas Sirk

avec John Gavin

1960 o Meurtre sans faire-part ( portrait in black ) de Michael Gordon

avec Anthony Quinn

1961 o Par l’amour possédée ( by love possessed ) de John Sturges

avec Jason Robards Jr.

o L’américaine et l’amour ( bachelor in paradise ) de Jack Arnold

avec Bob Hope

1962 o L’inconnue du gang des jeux ( who’s got the action ? ) de Daniel Mann

avec Dean Martin

1965 o L’amour a plusieurs visages ( loves has many faces ) de Alexander Singer

avec Hugh O’Brian

o Madame X – de David Lowell Rich

avec John Forsythe

1968 o Meurtre à petites doses ( the big cube ) de Tito Davison

avec George Chakiris

1973 o Persecution ( the graveyard / Sheba / the terror of Sheba ) de Don Chaffey

avec Trevor Howard

· Médaille d’Argent de Ley de la meilleure actrice au festival international de cinéma de Catalogne à Sitges, Espagne

1976 o Bittersweet love – de David Miller

avec Robert Alda

1978 o Witches’ brew / Which witch is which ? – de Richard Shorr

avec Richard Benjamin

1991 o Thwarted – de Jeremy Hummer

avec Victor Helou

AUTRES PRIX :

· Prix Donostia pour l’ensemble de sa carrière au festival international du cinéma de San Sebastián, Espagne ( 1994 )